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La Bossa-Nova est un style musical né au Brésil à la fin des années 50.
Elle est devenue au fil des années une partie intégrante du jazz, et utilisée par de nombreux artistes.
En France, elle fut popularisée par Henri Salvador, Sacha Distel, Marcel Camus, Pierre Barouh...
Il n'existe pas actuellement de festival de Bossa-Nova en France.
L'association JAZZONOTES se propose donc à travers cette démarche originale et unique de faire connaître et développer ce style musical.
Ce style musical fut inventé par Joao Gilberto à la fin des années 50.
A cette époque il y eut un véritable rejet de la musique populaire Brésilienne qui était surtout composée de sambas du type carnaval.
Pour la classe moyenne, la musique dominante était surtout le boléro, accompagné de voix douces et textes sentimentaux.
La bossa va se différencier par un rythme lent, diminuant l'importance du vocaliste, des rythmes syncopés variés à la guitare ou au piano.
L'inspiration harmonique s'inspire de la musique classique.
Le standard "A garota d' Ipanema" suggère directement Debussy ou Chopin ! Cependant l'influence jazz existe.
Jobim pianiste de bar, composa quelques standards avec Newton Mandoça, Desafinado étant le plus connu.
Dans les années 50/60, la scène jazz-samba brésilienne est riche de talents : le pianiste Jao Donato, le flûtiste et saxophoniste J.T Meirelles et Sergio Mendes et son groupe "brazil 66" qui apportera des sonorités pop à la bossa nova.
Des "boeufs" étaient organisés chez Nara Leao, muse de la bossa, chez qui la fine fleur de la musique populaire brésilienne se retrouvait pour créer des morceaux, improviser ou reprendre des standards de jazz.
Parmi eux Roberto Menescal, guitariste, Sergio Ricardo et Sylvia Telles autre muse.
C'est en 1959, avec le disque "Chega de Saudade", enregistré à Rio, que la bossa nova fut révélée au public brésilien.
On y retrouve la fameuse "batida" de Joao Gilberto, façon syncopée de jouer de la guitare en suivant le rythme de la samba.
Il a ainsi défini le motif stylistique de ce que deviendra la bossa nova.
On pouvait écouter la douce voix de Gilberto interprétant les chansons du compositeur Antonio Carlos Jobim et du poète Vinicius de Moraes ! Cette même année, un évènement en France : le film de Marcel Camus "Orfeu Negro" décroche la palme d'or au festival de Cannes.
La bande originale est signée Jobim & Moraes.
"Tristeza et Manha de Carnaval" vont devenir des standards internationaux.
La bossa nova franchit les frontières et cette vague déferle aux Etats Unis dès 1962.
Les plus grands interprètes succombent aux charmes des mélodies Cariocas ! (Sinatra, Ella Fitzgerald, Sara Vaughan, Dizzy Gillepsie, Quincy Jones, Miles Davis...).
Le Latin jazz est le nom donné à la musique qui va combiner des rythmes latino-américains (et origine africaine) et des harmonies jazz des Etats Unis.
Ce terme fut inventé par le trompettiste Jerry Gonzales dans les années 60.
Le Latin jazz va inclure la bossa nova.
En 1963, sort le disque mythique Getz/Gilberto qui est considéré comme le meilleur et le plus célèbre dans le style bossa.
On y retrouve les grands classique de Jobim et Vinicius.
1964 c'est l'année de l'arrivée au pouvoir de la junte militaire qui va changer le paysage musical brésilien.
Le temps n'est plus aux mélopées lancinantes, c'est le début de la chanson contestataire ; le tropicalisme et c'est le déclin progressif de la bossa au Brésil.
Cette même année, sort en France le film de Claude Lelouch "Un homme et une femme" qui marquera les esprits tant pour la qualité du film que par sa bande originale (Francis LAI et Pierre BAROUH) et sa chanson mythique "Samba da Bençao" de Vinicius de Moraes et Baden Powell.